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Apr
11
2007
Présentation : MegaDrive et cie PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Maxou
Index de l'article
Présentation : MegaDrive et cie
La guerre au hardware
Une aventure haute-couture
sega_logo.jpg De l’histoire d’un fabriquant de Juke-Box et de machines à sous…


Je vous passe l’histoire complète de la firme. Juste pour rappel, c’est en 1950 qu’il faut remonter : SEGA, alors connu sous le nom de SErvice GAmes possède alors une compagnie de construction de machines de divertissement pour les bars. Suite à des problèmes posés avec l’état, Martin Bromley, Irving Bromberg et James Huet, fondateurs, décident de se délocaliser au japon près de Tokyo. C’est en 1965 que la société fusionne avec l’américain Rosen Entreprises et David Rosen, société de Photomaton. De cette fusion naît la première machine arcade de la firme, «Périscope», son nom définitif encore connu aujourd’hui, SEGA, et toute son histoire bien connue du grand nombre : l’arcade, la SG Mark 1000, la MasterSystem, pour ne citer que celles-ci… La MegaDrive fut une console SEGA de 4e génération (16bit) qui résista encore et toujours à l’envahisseur, Nintendo. Elle fut une console phare de la 1ère bonne moitié des années 90, période de révolution de l’ensemble du domaine du jeu vidéo. Voici tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’épopée MegaDrive : les capacités techniques détaillées, les différences avec sa principale adversaire de toujours, ses diverses extensions et périphériques, et, pourquoi pas, un peu de haute couture, façon SEGA bien entendu… Il est temps de faire un saut de 18 ans dans le passé!… Souvenez vous…
megadrive_1_eur.jpg
La MegaDrive version Européenne


An de grâce 1988, en contrée Samouraï…

…la MegaDrive voit enfin le jour pour le plus grand bonheur des vidéo joueurs. Sous une robe noire aux allures nouvelles se cache toute une série de composants qui firent de la MegaDrive bien plus qu’un cale meuble peu discret…

Pour vous faire une idée, voici le détail des spécificités techniques de la machine :



Processeur Principal

Motorola 68000 (7.67MHz).

Processeur et Capacités Vidéos

VDP dérivé du VDP MasterSytem.
Résolutions : 320x224 et 320x448.
Palette de 512 couleurs.
16 couleurs par plan (4 plans différentiels).
64 couleurs affichables simultanéments.
80 sprites max. de 32x32 pixels.





Processeurs et Capacités Sonores

Zilog Z80 (3.58MHz).
Yamaha YM2612 FM (7.67MHz).
SN76489 PSG (3.58MHz).
1 voix PCM.
6 voix FM.
3 voix PSG.

Dimensions et Principaux Ports
(MegaDrive v.1)

Dimensions : 28.5x5x22.5 - 1080g.
Cartouches MegaDrive et MasterSystem (via PowerConverter).
2 ports paddles.
2 ports extensions (interne+externe).
1 sortie AV RGB mono.
1 sortie type "jack" stéréo+bouton de volume.
1 entrée AC 12V.



























Histoire (rapide) d’une relève assurée…

hwsystem16au.gif
La carte arcade System16
La MasterSystem se fait vieillissante et devient irrémédiablement poussive… Le rouleau compresseur NES est passé par là et remporte la victoire des 8bit, il est donc grand temps que SEGA intervienne. Il faut alors redonner à la firme une nouvelle jeunesse, une nouvelle crédibilité, et faire intervenir une tactique digne de redorer le blason du constructeur japonais, et capable d’offrir un beau lifting du marché dominant du grand public. C’est ainsi que démarre l’aventure. Avec ses capacités directement tirées du System16, système d’arcade SEGA, domaine où le constructeur tire plus ou moins encore avec honneur son épingle du jeu (Golden Axe, Altered Beast, Fantasy Zone, etc), voici la nouvelle révolution : la borne d’arcade à domicile…car la MegaDrive, face à la génération précédente des 8bit, offre des graphismes fins et colorés, les personnages atteignent des dimensions enfin raisonnables, les musiques sont plus mélodieuses et agréables que les habituels «bips» archaïques, on s’y croirait… Je vous laisse imaginer l’agréable surprise lorsque l’on branche la console sur sa télé et qu’on l’allume avec impatience, ne connaissant alors à ce moment que la MasterSystem et la Nes… Il faut du temps pour s’en remettre!

Les différents marchés :

genesis_1.jpg
La Genesis (MegaDrive US)
A cette époque, le fonctionnement du marché d’importation était, certainement pour des raisons techniques, beaucoup plus lent qu’aujourd’hui. C’est ainsi que la machine fut importée en 1990, soit 1 an plus tard, et sous le nom de Genesis, sur le territoire Nord Us, et en 1991, récupérant au passage sa dénomination japonaise, dans la partie européenne du globe. Pourquoi Genesis aux US? Tout simplement parce que «MegaDrive» était, à priori, une marque déjà déposée aux Etats-Unis…
Grand succès escompté : la nouvelle 16bit se vend comme du petit pain, SEGA profitant surtout du retard de Nintendo, qui repousse sans cesse la sortie de sa console nouvelle génération : la SuperFamicom. Cependant, à ce moment, SEGA aurait pu trouver en Nec un sérieux concurrent : la CoregrafX (8bit surpuissante) et la SupergrafX (16bit), autrement connues sous le nom de PC-Engine, qui étaient dotées de capacités hors du commun pour l’époque, et partagèrent tout de même la tête du podium pendant quelques temps… Mais c’était sans compter que des difficultés de politique d’importation de l’éditeur firent la part belle à SEGA (et Nintendo), la MegaDrive étant plus accessible, plus prometteuse (notamment en quantité et en conversions linguistique des jeux), et ce malgré son tarif d’entrée particulièrement élevé : 1890FF, soit près de 290€… Comparez donc au tarif des machines actuelles…comme quoi la «nouvelle» technologie se paie depuis la nuit des temps…

md_jap.jpg
La MegaDrive Japonaise
1991...l’europe accueille donc la petite nouvelle : carrosserie noire, bouton power, reset, petite led rouge de fonction, branchement secteur AC 12v avec bloc externe, sortie audio/vidéo RGB mono, sortie audio de type «jack» stéréo avec bouton poussoir de volume, ports extensions, 2 ports manettes de même type que ceux de la MasterSystem et de l’Amiga…la machine opte pour le dynamisme et la modernité dans sa coupe.

Mais n’est pas une console sans jeux : SEGA adapte ses titres aux différents marchés. La ludothèque est rapidement comblée, et les nombreux principaux jeux sont convertis dans une langue de Shakespeare très souvent simple d‘accès. Peu de francophonie dans les cartouches SEGA, seuls quelques titres comme Soleil, Landstalker, Mégalomania (ainsi que les voix), etc, feront l’objet d’un effort de traduction plus ou moins française. Mais les joueurs ne se sentent pas bernés, il est bien préférable d’aborder de l’anglais que du japonais, surtout dans les RPG et autres jeux d‘aventure…!
Succès général attendu donc, succès général assuré : le pari de SEGA, pour l’instant quasiment seul dans la course, est gagné. La firme reprend quelques bonnes parts de marché perdues dans la bataille précédente entre la MasterSystem et la Nes, et les joueurs semblent assurément heureux de la nouvelle SEGA.

La grande guerre des japonaises…

Oui, c’est qu’elles ne seront pas tendres les nouvelles petites japonaises… L’arrivée de la SuperFamicom (16bit) de Nintendo en 1990 au japon, crée l’évènement, et le début d’une bataille acharnée entre les 2 géants du jeu vidéo. Moins puissante que sa rivale, la MegaDrive se doit de combler le fossé, et de réagir rapidement face à des joueurs qui sonic.jpg deviennent de plus en plus pointilleux sur la technique et la beauté du jeu… C’est en 1991 que, sur un beau plateau doré et lustré, SEGA apporte sa réponse sous le mythique nom de Sonic, le hérisson bleu Supersonic qui deviendra, également, l’unique vraie mascotte aux couleurs de la firme, reléguant au rang d’antiquité les pseudo-héros-mascottes que furent WonderBoy et toute la clique Alex Kidd… Pour l’anecdote, la rumeur dit que SEGA aurait dessiné ce personnage hérisson bleu, plus crédible et charismatique face à son gros concurrent le plombier rouge, lors d’une soirée bien arrosée…une chance que ce ne fut pas un éléphant rose…

Ainsi, Sonic deviendra vrai symbole de la firme, mais surtout et en toute logique, un jeu en série sur la 16bit de Sega où il eu le plus grand monopole, comparé à toutes les autres machines du constructeur japonais (excepté peut-être la MasterSystem et la GameGear qui accueillirent un bon nombre d‘épisodes également). Sa révolution? Un écran qui scroll dans tous les sens à une allure folle, des graphismes très fins et colorés, un foisonnement de détails, des mélodies d’un genre nouveau et agréables : la toute puissance MegaDrive… Mais nous n’avions encore rien vu, chaque nouvel épisode amenant son lot de nouveautés, de beauté, et de rapidité, toujours grandissant…
Il est à savoir, car souvent les avis divergent, que contrairement à la SuperFamicom, la MegaDrive se trouvait dans l’incapacité totale de gérer des effets spéciaux tels que Zooms, Rotations, Mode 7, Transparence… Mais il est également utile de noter que des concepteurs géniaux, courageux et téméraires surent quand même nous en faire profiter : Zooms (Flink…), Rotations (Probotector…), Mode 7 (MickeyMania…), Transparence (Sonic…), Distorsions (Thunder Force 3...) …vraiment la MegaDrive a connu de superbes productions, et en prenant un certain recule, remercions aujourd’hui Nintendo sans qui, très certainement, la MegaDrive aurait offert des softs moins impressionnants, n’étant alors pas tirée vers le haut par une puissante adversaire de taille… Et oui, la concurrence aura sûrement, au-delà de cette sympathique guéguerre, été très bénéfique à l’une et/ou à l’autre des 2 machines en tête d’affiche, c’est selon…
mickey_mania__timeless_adventures_of_mickey_mouse.jpg
Incroyable séance de Mode 7 (MickeyMania)
ristar.jpg
Un très bel effet de distortion (Ristar)






Alors?...

mr._nutz.jpg
Magnifique adaptation de Mr Nutz
…ben pas franchement de vainqueur. SEGA et Nintendo se partage quasi-équitablement le marché, du fait notamment d’exclusivités très différentes chez l’un et l’autre, mais aussi des conversions très réussies (voire différentes) de l’une à l’autre : il y a juste à noter le cas Aladdin, par exemple, qui fut produit sur MegaDrive par David Perry (concepteur phare de Virgin à l’époque, l’excellentissime Earthworm Jim entre autre…), et qui fut le succès que l’on sait et la plus belle et proche conversion du jeu par rapport au film d’animation de Disney. En comparaison, la version SuperNintendo, produite par un concepteur différent, et bien que très honorable, fut plus anecdotique et bien moins belle et fidèle… Autre exemple : Mister Nutz fut très beau sur SuperNintendo, et magnifiquement adapté à la MegaDrive, qui aurait même réussi la prouesse d’afficher un mode 128 couleurs simultanées sans altérer le reste de la production… Info ou intox, le plus raisonnable serait de penser que les tonalités de la palette furent bien choisies, tout comme pour Flink, et offrirent ainsi la belle illusion d’un mode graphique haut en couleur, bien que l’on sait qu’avec la MegaDrive, tout reste possible…

La machine su donc attendrir ses fans et quelques détracteurs, et les convaincre à rester fidèles, notamment grâce à des programmes de grande qualité, car on y ressentait facilement tout le travail de fond… et bien sûr, le joueur fut heureux d’exhiber de bien belles adaptions directement tirées de la SuperFamicom…