Avec un succès plus ou moins mitigé de la Master System face à sa concurrente directe, la Nes, Sega décide de prendre une longueur d’avance qui marquera toute une époque phare dans le jeu : les années 90. C’est ainsi qu’en 1988 au japon, 1989 aux US et 1990 en Europe, la firme japonaise frappe un grand coup de massue et créée, devant nos grands yeux ébahis et pour notre plus grand bonheur, un petit bijou à la mystérieuse robe noire qui restera dans les mémoires des annales du jeu : la MegaDrive.
Sous ce nom, une toute nouvelle technologie dans l’univers des consoles, surtout la toute nouvelle génération 16 bit, autrement dit, la borne d’arcade accessible et dans tous les salons… Un processeur principal identique à celui de l’Amiga 500, grand succès de l’époque, mais surtout, à moindre cadencement et une différence près, les même processeurs que la NeoGeo…et oui! Vous en rêviez, Sega l’a fait pour vous… La MegaDrive fut bien sûr créée afin de reprendre quelques parts perdues dans le guerre contre la Nes, et bien entendu anticiper l’attaque de sa vraie future rivale : la SuperFamicom.
La hache de guerre, jamais vraiment enfouie, est plus que jamais déterrée. Ce sera un combat acharné entre Segafans et Nintendomaniaques! Personne n’y laissera vraiment ses plumes car le succès retentissant des 2 machines sera finalement assez quasi-équivalent.
Malgré une technologie rapidement en deça de sa Super concurrente, la MegaDrive a su tirer beaucoup d’honneurs de ses fans, notamment grâce à d’excellente exclusivité Sega, plutôt diversifiées, mais aussi grâce à de très bonnes conversions de titres sur son support. L’un se rabâche Zelda et Mario, etc à toutes les sauces, l’autre se diversifie dans ses titres phares de toujours et dans quelques nouveautés : Phantasy Star, Ristar, Soleil, La légende de Thor, Landstalker, Shining Force, Sonic etc.
A noter que les programmeurs qui prirent soin de s’en donner la peine surent exploiter au meilleur les faibles capacités techniques de la MegaDrive : il n’y a qu’à regarder la surabondance de somptueux effets spéciaux graphiques de certains titres comme Probotector, Flink, Mickeymania, Sonic.. Alors que la MegaDrive, contrairement à sa rivale dotée de coprocesseurs dédiés, était dans l’incapacité totale d’effectuer le moindre zoom ou effet de mode 7 en natif…la qualité résultante est impressionnante!
Quant aux capacités sonores, disons que c’était le point faible de la 16 bit de Sega : des mélodies très synthétiques, des voix digitalisées enrouées, parfois inaudibles…mais bien sûr c’était de nouveau sans compter sur de vrais artistes de création numéricomusicale qui, lorsqu’ils s’en donnaient là aussi la peine, pouvaient extraire du très bon : il suffit d’écouter les musiques et bruitages de Streets of Rage (1 et 2) Shinobi, Global Gladiator, Le Roi Lion, et de bien d’autres jeux pour se rendre compte ce dont étaient capables de souffler les 2 processeurs sonores…
En résumé, la MegaDrive s’est vite essoufflée niveau puissance face à la concurrence, mais grâce à d’excellent et nombreux titres, à la bonne volonté des programmeurs et créateurs de se donner la peine de faire dans la haute qualité, une évolutivité constante du hardware (multiples extensions associées (entre autre le MegaCD et la 32X qui seront développés dans une fiche « historique général » à part ^^) et relookings à plusieurs reprises), mais aussi dans les softs (diversité des titres et du public visé), la MegaDrive eu son succès mérité, et fut le point culminant de la firme au hérisson bleu. De bien belles années vidéoludiques que je souhaite vous faire découvrir dans cette section dédiée grâce à mes nombreux coups de cœur et succès de l’époque, et pourquoi pas, de temps à autre, quelques rares curiosités (si si, vous verrez ;)) ^^ Bon, moi j’y retourne! ^^
Ecrit par Maxou