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Mar
25
2007
In the 1st degree (VF) PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Gameslover
Index de l'article
In the 1st degree (VF)
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Tout d'abord désolé pour cette longue absence de mises à jour, j'avais comme toujours beaucoup de choses à faire et il est difficile de concilier vie réelle et vie virtuelle sans forcément qu'une des deux soit mise de côté. Alors me revoici pour une nouvelle mise à jour et donc un nouveau jeu !!! Il s'agit d'un titre un peu hors normes comme j'aime vous en proposer depuis quelques temps. En effet, dans in the 1st degree, vous jouez le rôle d'un procureur et vous devez mener à bien une enquête des plus épineuse en récoltant des preuves, visionnant les interrogatoires de la police mais aussi en allant vous-même sur le terrain interroger les témoins. En clair vous jouez vraiment le rôle d'une procurer de A à Z car en effet, le jeu se termine par votre brillante ou totalement ratée prestation au tribunal devant les jurés !!! Comme toujours je vous propose un jeu intégralement en français qui vous permettra d'apprécier toutes les subtilités du titre. Amateurs d'enquêtes réalistes et de procès à la Perry Mason vous allez être servis !!! Pour une fois c'est vous qui aurez le rôle déterminant et vous ne vous contenterez pas de regarder les autres faire !!! Alors bonne chance, bon courage et bon jeu !!!! Quant à moi j'espère vous retrouver prochainement ici ou sur le forum !!!

Présentation

Zachary Barnes et James Tobin étaient associés dans une affaire de vente de tableaux. Barnes s’occupait de la galerie, et Tobin était l’artiste. Quelques semaines après que la galerie ait été mystérieusement cambriolée, on y retrouve Barnes mort, tué d’une balle en plein cœur. A ses côtés, Tobin, la chemise pleine de sang, gît, une balle dans la jambe, et jure que Barnes a voulu le tuer et que c’est en défendant sa vie qu’il a du tirer sur son ami. La police n’a recueilli que des indices banals, et avec l’aide d’une inspectrice très zélée (et très rigolote) qui trouve l’histoire un peu simple et difficile à avaler, vous allez examiner les pièces à conviction, interroger les témoins une première fois, puis attaquer l’accusé au tribunal. Votre but : prouver que Tobin a tué de sang-froid Barnes de façon préméditée (meurtre au premier degré), et qu’en plus il a auparavant lui-même cambriolé la galerie pour arnaquer son assurance.

Fiche technique

  • Développeur : Broderbund
  • Editeur : Broderbund
  • Genre : Mystère / Film Interactif
  • Langue : Français
  • Date de sortie : 1995
  • Taille : 2 CD

Avis personnel

Après lecture de la description je pense que le décor est planté alors je ne vais pas trop m'attarder sur le scénario pour le moment afin de vous parler plus en détails du jeu en lui-même. Comme vous pouvez le voir grâce aux images jointes à cette fiche, ce jeu est un film interactif comme on les appelait à l'époque. Personnellement j'ai toujours été très friand de ce genre de jeux tout simplement car je trouve plus agréable d'avoir en face de soi des êtres humains que des personnages animés. Mais malheureusement il faut dire que dans les années 1995 et 1996 les jeux vidéo contenant des séquences filmées étaient vraiment TRÈS nombreux et pour beaucoup ils étaient même TROP nombreux... ce qui fait que certains jeux, comme in the 1st degree sont un peu passés à la moulinette et ont été rapidement oubliés ce d'autant plus que les journalistes n'avaient pas été tendres avec ce titre pourtant si sympathique comme vous pourrez le découvrir.

Dans ce jeu vous jouez donc le rôle du procureur, c'est selon le système américain qu'on connait tous grâce aux nombreuses séries télévisées et autres procès qu'on voit sans arrêt à la TV. Les américains étant très doués pour ça, pourquoi ne pas en faire un jeu également ? Et c'est ce qui a été fait et de belle manière je dois avouer. L'affaire a traiter est vraiment complexe et bien que seuls 3 témoins clés soient à votre disposition, ils seront largement suffisants pour vous aider à mener votre tâche à bien. L’affaire comme je le disais est donc très complexe et réserve son lot de surprises de mobiles, de mensonges et manipulations diverses. Les témoins à votre disposition sont la femme de la victime, une prétendante à la mairie de la ville cupide et glaciale qui ment comme elle respire, la gentille petite amie de l’accusé, qui couchait occasionnellement avec la victime, et un jeune employé de la galerie qui en sait long mais se mure dans un silence terrorisé. Les témoignages de ces trois protagonistes se télescopent et se contredisent sur une multitude de petits détails. Il s’en dégage que personne n’est vraiment clair, et que la légitime défense invoquée arrange un peu tout le monde. Seulement voilà, vous êtes procureur, pas avocat. Votre rôle est, par tous les moyens, d’obtenir une condamnation maximale pour l’accusé, qui se trouve être défendu par une avocate tristounette mais redoutable et qui vous déteste.

L’examen des pièces à conviction n’apporte pas grand chose, une succession de photos qu’il faut impérativement regarder toutes si l’on veut terminer le jeu. Ensuite, ce sont les interrogatoires de police filmés que vous devrez visionner. Déjà, des contradictions dans l’histoire racontée par l'accusé apparaissent. Puis, les choses sérieuses commencent. Vous interrogez les trois témoins. Vous avez le choix entre plusieurs questions, et en fonction de celles que vous choisissez et de l’ordre dans lequel vous les posez, vous pourrez obtenir des révélations, des aveux, ou encore des mensonges, ou tout simplement repartir bredouille. Le but est de tirer les vers du nez du témoin, soit en gagnant sa confiance, soit en faisant pression sur lui. Ensuite, vous passez au tribunal. Les témoins n’en diront en général pas plus que lors du premier interrogatoire, donc mieux vaux se présenter au procès avec de sérieux éléments en main. De plus, le contre-interrogatoire de la défense peut mettre en pièce l’impression que vous avez faite au jury juste avant. A l’issue du procès, on vous annonce le verdict, qui va de l’acquittement à la condamnation double de vol qualifié et meurtre avec préméditation. Inutile de préciser que c’est cette seule dernière condamnation qui équivaut à la réussite du jeu.

In the 1st Degree est donc un jeu qui se joue dans son entier comme une partie, et un grand nombre de fins différentes sont prévues, en fonction de vos performances. Pendant le procès, la télévision commente ce qui s’est passé de savoureuse façon. On assiste à une parodie du système médiatico-judiciaire Américain fort réjouissante. Un expert vient commenter vos performances à l’issue de chaque interrogatoire, et vous donne d’éventuelles indications sur ce qui a péché dans votre système d’attaque. Cerise sur le gâteau : si vous obtenez la condamnation maximale, l’annonce d’une adaptation en téléfilm du procès viendra clore le jeu avec une ironie salutaire. Cet humour aide à avaler la pilule idéologique du jeu, qui est assez indigeste si on la prend au premier degré (sans jeu de mot). En fait, à San Francisco, la peine de mort est en vigueur, et la victoire pour vous signifie le cimetière pour l’accusé, même s’il n’est que très rarement fait mention de la sentence encourue (seul les chefs d’accusation retenus sont cités en fin de partie). En ces temps où les USA sont montrés du doigt pour cette dispensable tradition, cela donne à réfléchir, un peu, tout en se délectant d’un excellent jeu.

Car In the 1st Degree est une réussite. On pourra sans fin discuter de l’intérêt d’un jeu où l’on ne fait que tirer des questions dans un QCM, mais le scénario, riche, le jeu très correct des acteurs, et la façon dont les méthodes de manipulation des procureurs et des avocats sont ici décortiqués suffisent à justifier qu’on se penche sur le produit. Vous allez devoir, pour arriver à vos fins, pousser les témoins dans leurs derniers retranchements, leur faire répéter leurs diverses versions de l’histoire jusqu’à ce qu’ils se mélangent les pinceaux, leur mentir en leur faisant croire qu’ils ne risquent rien à vous parler, leur indiquer un possible témoignage qui vous arrange même s’il comporte quelques zones d’ombre (en clair : pratiquer la subornation de témoin), et même leur faire de mesquines menaces, tout ça pour convaincre un jury qui n’est pas sûr du tout de sortir du tribunal en sachant vraiment tout ce qui s’est passé. Ca laisse rêveur, quand on y pense, mais on veut bien croire que c’est ce qui se passe dans la réalité. Exemple de cruauté dont vous aurez à faire preuve : obliger au tribunal la petite amie de l’accusé à lire en entier une lettre d’amour adressée à elle par la victime. Deux fois pendant le lecture, le jeu vous propose de passer à autre chose ou de lui faire terminer la lettre. Si vous allez jusqu’au bout, elle craquera et avouera avoir menti dans son témoignage, révélant du même coup une information accablante pour l’accusé. Vous devrez donc laisser de côté votre humanité, d’autant que la présence de comédiens en cher et en os aide à l’identification.

Le jeu est difficile, mais pas impossible. Seule la nécessité de recommencer tous les interrogatoires à chaque partie peu s’avérer lassante, mais on peut zapper toutes les séquences redondantes. D’autre part, les enchaînements de questions à poser sont suffisamment complexes pour qu’il soit vain de sauvegarder sa partie avant chaque question et d’essayer toutes les combinaisons. Lorsque l’on a fait mouche, la réponse à la question qui tue se traduit par une séquence assez longue, accompagnée par une musique dramatique, lors de laquelle le témoin s’énerve ou se met à pleurer et lâche un gros morceau. On saura qu’il faut obtenir un tel scoop de chaque témoin pour réussir. Au tribunal, d’autres coups de théâtres savoureux sont au programme. Notamment, lorsque l’interrogatoire des témoins s’est avéré désastreux pour l’accusé, la défense l’appelle à témoigner, et l’on peut ensuite lui porter le coup de grâce en l’embrouillant sur les détails qui ont changé au fur et à mesure qu’il modifiait son témoignage. La scène finale, digne d’une corrida, le voit s’énerver et vider son sac en plein tribunal. Le procureur que vous incarnez n’apparaît jamais. Le jeu utilise des vidéos compressés de petit format, qui viennent s’incruster habilement dans une photo fixe, pour créer l’illusion d’une vidéo plein écran. La réalisation est irréprochable, et le jeu se joue sans temps mort ni chargement intempestif. La version Française est de bonne tenue. Les voix sont crédibles, même si la synchro avec l’image laisse parfois à désirer.

In The 1st Degree n’a pas eu beaucoup de succès, et on n’a pas beaucoup vu d’autres jeux du même genre sortir après. Par ailleurs, le metteur en scène du jeu et auteur du scénario, Peter Adair, est mort du SIDA un an après la sortie du jeu, à 53 ans. C'était un membre influent de la communauté homosexuelle Américaine depuis son documentaire Word is Out, sorti en 1977, qui fut suivi de Stopping story (1983), The AIDS show (1986), et Absolutely positive (1990), autant de plaidoyers pour les droits des gays, des lesbiennes et des malades du SIDA. Même si In the 1st Degree n'a rien à voir avec ce combat, le portrait peu flatteur de la justice et des médias Américains qui y est fait porte la patte d'un auteur engagé, et fait de ce jeu un produit beaucoup plus subversif et réjouissant que le simple ersatz de Perry Mason qu'on a pu y voir à l'époque de sa sortie. Un jeu attachant, que je vous conseille fortement de télécharger car il faut vraiment la peine qu'on prenne le temps de le découvrir. A moins que vous soyez allergiques à la justice, que vous ne pouvez pas voir un avocat en peinture et que la recherche de preuves vous rend malade ben il est évident qu'il vaut mieux passer son chemin, mais là vous aurez un jeu complexe entre les mains, comme je le disais plus haut il comporte de nombreuses fin, vous pouvez royalement vous ridiculiser au tribunal comme au contraire briller et montrer tout votre talent au jury. En clair c'est un excellent jeu que j'affectionne tout particulièrement et que je vous propose avec grand plaisir sur le site !!! Alors surtout amusez-vous bien et n'oubliez pas que les témoins restent avant tout des êtres humains avec leurs forces et leurs faiblesses, le jeu est très psychologique d'ailleurs à ce niveau comme j'ai pu vous le montrer grâce à quelques petits exemples bien choisis. En clair on ne s'en lasse pas, moi en tout cas j'y rejoue toujours avec grand plaisir !!! N'hésitez pas à lâcher vos commentaires sur ce titre atypique !!!